Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal-Ecrits

27 février 2011

Premier Songe

J’ai envie d’un baiser d’un étranger, besoin qu’on me prenne dans des bras d’où l’odeur m’intriguerait parce qu’inconnue.  Il est de ces jours où le reste de monde et soi-même nous semblent ne former qu’un, où l’on se sent en phase avec chaque arbre, chaque homme, chaque oiseau qui traverse, se meut, vous rencontre, moi, toi, elle, vous. Nous en un. Se sentir être et battre à l’unisson. Si je me concentrais je parviendrai à entendre le souffle chaud de ta respiration qui s’apaise pour te laisse dormir.

Publicité
27 février 2011

*(L) pour toi*

C’est doux, la poésie. Ça fait du bien, c’est vrai : ça réchauffe le cœur meurtri, ça endort la vigilance, poli les illusions, noie les doutes, calme les sanglots muets, fait sourire la naïveté. Que c’est sournois…Comment ne pas succomber au pouvoir des mots, quand on a le cœur si lourd, l’âme si seule, les pensées si lointaines ? … Tu sais, une jeune fille qui aime ne résiste pas longtemps aux mots qu’elle espère au fond d’elle. Chacune de ses paroles devient un trésor intime, aussi précieux que mille rubis. Tous les couples deviennent des amis, toutes les fleurs deviennent des parures issues de l’union du soleil et de la pluie, toutes les surprises du quotidien ont instantanément le statut de miracle. Tout n’est qu’un féérique, mélodieux, merveilleux, prodigieux …mensonge. On n’appelle pas aimer, lorsqu’on ne sens pas l’autre près de soi. On n’appelle pas aimer, lorsqu’on ne peut pas se rappeler l’odeur de l’autre. On n’appelle pas aimer quand on jamais vu, jamais toucher, jamais….Jamais. Toutes les déclinaisons sont possibles avec cet hideux adverbe que nous détournons à notre avantage. Il ne suffit pas de nos poésies pour appeler ce qui consume notre concentration et notre enthousiasme de l’amour. Oui, c’est une forme de sentiment très pur, et incroyablement virulent. On s’en remet aussi facilement que la mononucléose… Peut-on vraiment parler d’amour, mon amour ? Qu’y a-t-il vraiment dans nos cœurs, mon cœur ? Cette relation nous mènera-t-elle à l’éloignement certain, mon ange ?… Tu me manques. Je me lève, je vis, je mange, je te parle, je dors. Je ne suis plus qu’un robot obnubilé par son portable et sa connexion internet. Tu me manques, et mon cœur déjà vidé par des absences pesantes, subit la désertion de l’être qui possède l’une, ou la plus grande place. Je t’aime, oui, je t’aime. Mais est-ce assez ? Assez pour se rire des distances, assez pour se moquer des avis contraires, assez pour affronter l’Avis décisif, assez pour vivre ensemble sans se connaître autrement que loin l’un de l’autre… Le doute plane, tu dois te battre, toi qui a la foi, pour effacer ces peurs. Tu étais prévenu que la tâche ne serait pas aisée, tu savais qu’aimer quelqu’un comme moi serait comme entrer de son propre chef dans un gigantesque labyrinthe, ridicule et mystérieux. Et tu as ri en passant la porte de mon jardin secret, comme si les impasses et les intempéries t’étaient indifférentes. Et tandis que le brouillard et la grêle ravagent ma tête, toi, tu resplendis d’espérance et de conviction. Beauté de l’âme, pureté de l’esprit… Retrouvons-nous dans nos rêves puisque la réalité nous l’interdit, arpentons les forêts, chevauchons les collines, grimpons les plus hauts arbres de notre monde utopiste et réparateur, à la recherche d’un coucher de soleil observé à deux. Tout les deux. Pansons nos cœurs dans cette illusion de vie de couple, le temps que notre futur plus utopiste encore se réalise. Jusqu’où ira notre naïveté ? Je l’ignore, mais mes yeux sont fermés maintenant. Tu as réussi ! Non. Si. Non ! Le chemin va t’être long pour m’apprivoiser définitivement. Poussons les limites, les barrières de ce jardin secret depuis trop longtemps. Aimons-nous dans l’utopie d’un amour différent.

Publicité
Journal-Ecrits
Publicité
Publicité